Placé, le verre de trop…

L’ex-sénateur écologiste, qui a passé deux nuits en garde à vue, a été entendu pour des faits d' »outrage sur personne dépositaire de l’autorité publique, insulte à caractère racial et violence sans incapacité commise sous l’empire de l’ivresse ». Jean-Vincent Placé, qui avait un taux d’alcoolémie d’1,16 g par litre de sang, a insulté la cliente d’un bar de la rue Princesse, connue pour ses nuits animées, dans le VIe arrondissement de la capitale. Il s’y trouvait avec un ami sénateur centriste qui, lui, n’a pas été mis en cause. L’ex-secrétaire d’Etat, actuellement conseiller régional d’Ile-de-France, aurait proposé à la jeune femme de l’argent pour danser avec cet ami, ce qu’elle aurait refusé, le repoussant devant son insistance, d’après une source proche de l’enquête. Le videur du bar a alors mis à la porte l’ancien sénateur qui, se présentant comme ministre, l’a menacé « de le renvoyer chez lui » en référence aux origines étrangères de cet employé, a relaté une source policière. « Il a dit +on n’est pas au Maghreb ici, je vais t’envoyer à Ouagadougou dès le premier vol+ (…) C’est ignoble », a rapporté jeudi ce videur, Vladimir, au micro de la radio RTL. Alertés, les policiers ont été pris à partie verbalement à leur arrivée par Jean-Vincent Placé qui a de nouveau mis en avant ses anciennes fonctions ministérielles avant d’être interpellé.