Pour l’amour de Cuba

Pour ce qui est des voyages, je me suis souvent laissé influencer par ce que je voyais dans la culture. Je suis allé dans tellement d’endroits inoubliables simplement pour en avoir eu une affiche, un aperçu lors d’une exposition. Cela donnait naissance à une envie tenance. Il aura parfois fallu des années avant que mon épouse et moi ne faisions la destination, mais nous savions, elle comme moi, que ce n’était qu’une question de temps. Parce qu’une fois implantée, l’idée était impossible à retirer. Dernièrement, j’ai ainsi visité avec ma femme Cuba pendant un voyage de groupe : cela faisait presque trois ans que l’envie me démangeait de m’y rendre. Cependant, ce n’était pas tant pour ses monuments que pour son décor général.
Car voyez-vous, ce dont je me suis rendu compte avec les années, c’est que les sites les plus connus ne sont pas obligatoirement les plus palpitants à explorer. Cela peut paraître paradoxal mais c’est pourtant vrai. Nous avons pu admirer certains sites si souvent en photos ou en film que les contempler en vrai est du coup décevant. Je connaissais par exemple déjà tellement bien les Highlands d’Ecosse pour les avoir vus si souvent en film que les voir pour de bon m’a laissé assez indifférent. Cette déception m’a conduit à penser que même si les lieux les plus encensés valent la peine qu’on leur sacrifie une visite, ce sont à mon sens les sites moins habituels qui marquent le plus. Le fait de découvrir un lieu sans préparation est essentiel. C’est dans ces conditions qu’on découvre véritablement, quand on s’écarte des lignes toutes faites des guides. Si Graceland a fait son petit effet sur moi quand j’ai visité Memphis, j’ai pris bien plus de plaisir, au final, à découvrir une histoire plus passionnante du rock aux studios Sun.
Et parfois même, l’essentiel n’est même pas dans la destination. Pendant mon dernier voyage, par exemple, je me suis rendu compte que mes plus beaux souvenirs de voyage, ce sont en fait les échanges que nous avons pu avoir durant les trajets nous menant d’un site à un autre. En voyage, il est donc fondamental de ne pas rester accroché à son guide : l’essentiel ne résidera d’ailleurs sans doute pas à l’intérieur. Je vous mets le lien vers le site où mon épouse et moi avons déniché ce voyage à Cuba, si vous voulez vous faire votre propre idée !

Transports en Île-de-France : performance et congestion

En Île-de-France, le réseau de transports en commun et de routes est parmi le plus performant des grandes métropoles. Bien évidemment, du fait de la concentration de population, le temps de déplacement des Franciliens pour aller travailler est supérieur à la moyenne en France, soit 82 min au lieu de 64 min. La durée de trajet, les modes de transport utilisés, la qualité de services, sont importants : ils peuvent être des obstacles pour l’accès à l’emploi et détériorer la qualité de vie. Le temps consacré aux déplacements par les Franciliens pour aller travailler est stable sur la période 1976-2010, mais le nombre de déplacements domicile-travail baisse (disparition de la pause déjeuner, télétravail, etc.). Ces trajets, moins nombreux, sont en réalité plus longs. En effet, avec la périurbanisation, les distances parcourues ont tendance à s’allonger. Selon l’EGT, 42 % des actifs franciliens mettent entre 15 min et 45 min pour aller travailler (trajet simple). Cependant, 18 % mettent plus d’une heure. Selon une Enquête nationale, seuls 15 % des actifs en emploi évoquent le motif des déplacements domicile-travail comme cause de fatigue (moins souvent cité que l’intensité ou le rythme de travail). Les auteurs précisent que la fatigue liée aux transports vient tout d’abord de leur durée, et c’est en Île-de-France que les usagers se déclarent le plus souvent fatigués par leur trajet. La congestion dans les transports, le nombre de changements ou encore le sentiment d’insécurité à certains horaires contribuent à la fatigue éprouvée lors des déplacements. Les retards sur certaines lignes de transports en commun peuvent être préjudiciables aux salariés, qui ont des heures d’arrivée au travail contraintes, ou pour l’organisation de la vie familiale. Après des décennies de hausse, portée par la croissance de la motorisation des seniors et du taux d’activité des femmes, la mobilité automobile est aujourd’hui en baisse. De plus en plus de Franciliens choisissent en effet des modes de déplacement alternatifs à la voiture . Malgré la baisse globale de trafic à Paris et en petite couronne, le réseau principal (grandes radiales et A86) concentre encore, en 2010, des trafics extrêmement élevés et des vitesses relativement basses lors des heures de pointes. L’Île-de-France détient les records européens de trafic, avec plus de 240 000 véhicules par jour, en moyenne, en 2010, sur cinq de ces tronçons : trois tronçons du boulevard périphérique, un tronçon de l’A1 et de l’A4, dépassant de loin les sections les plus chargées des autoroutes londoniennes, berlinoises ou milanaises.